mardi 19 décembre 2006

18/12/06 Reunion du comité de soutien

Une reunion au sein de l'école, avec l'accord de la directrice a eu lieu lundi soir pour clarifier une fois de plus la situation de Benoît Cherel. Divers entretien téléphonique avec les syndicat FO et Snuipp nous font penser que l'action reste molle, et qu'en tant que parents il nous fera bouger plus "viollemment.

La lettre a été soumise à la collégialité, corrigée, rectifiée, retapée (merci aux dévoués) pour permettre chacun dès le matin à l'école de lire puis signer. Le soir le courrier a été récupéré et comme convenu transmis tel quel à mr Odinot de Snuipp pour transmission en main propre à l'IA cette semaine.

Cette lettre est volontairement partisane, un élan du coeur en quelque sorte, incisif parfois, mais sans langue de bois.

Elle a été signé ce soir par une trentaine de personnes.

En voici le contenu :



Collectif de parents soutenant Mr Chérel

Mr l’inspecteur d’académie de Vaucluse,

Le 18 décembre 2006,

Copie : Mr le Recteur d’Académie du Vaucluse

Mme Jozéfiak, inspectrice

Copie ultérieure : Mr le Ministre de l’éducation nationale

Monsieur,

Suite aux diverses rencontres avec Mr Chérel, Mme Jozéfiak, et vous même, voici nos sentiments, réflexions et observations.

Il apparaît :

- Qu’il existe de graves divergences entre Mr Chérel et vous même, sur la scolarisation des enfants de deux ans, au point de le sanctionner démesurément. Ce dernier, depuis la rentrée 2003 n’a cessé de vous interpeller sur le fait qu’il est démuni sur ce sujet (notamment par le manque de formation et de directives précises). Il a essayé de progresser par l’intermédiaire d’un groupe de travail (auquel participaient notamment la directrice de l’école et Mme Jozéfiak) et que vos seules réponses ont été des sanctions toujours plus lourdes. Dans un contexte national très flou la tendance est plutôt à la baisse des inscriptions des enfants de deux ans hormis dans les Z.E.P à la condition d’y associer un encadrement par des psychologues scolaires ¼.

- Que contrairement à ce que vous nous avez annoncé, Mr le maire de Jonquerettes cherche à influencer ce dossier (en témoignent ses lettres à votre intention et sa position de fermeture vis à vis de Mr Chérel). Son action étant compréhensible, dans le souci de ne pas voir de classe de l’école de Jonquerettes supprimée (recherche du maximum d’inscriptions) et face aux demandes de certains de ses administrés d’un moyen de garde pour les enfants de deux ans. Il reste cependant quelques points « scabreux » : la demande de Mr le maire refusant que Mr Chérel soit Directeur de l’école de Jonquerettes (ce à quoi il a renoncé devant les difficultés qu’on lui opposait¼), les pressions exercées sur les enseignants précédents dans cette même classe¼et que penser de l’avertissement injuste adressé à l’Assistante Territoriale Spécialisée des Ecoles Maternelles !¼

- Qu’il est impossible que Mr Chérel ait pu inciter les parents à ne pas inscrire leurs enfants de deux ans, avant que ceux-ci ne rencontrent la Mairie ou la Directrice de l’école, sauf s’il avait la possibilité de connaître tout l’état civil de Jonquerettes et les coordonnées associées !¼

D’autre part, face à cette problématique pour laquelle votre position n’est pas claire (sauf votre mesure de suspension provisoire !), il apparaît que les autres enfants, de petite et moyenne sections, sont eux les grands perdants de « l’affaire ». Vous avez reçu de nombreuses lettres spontanées (contrairement à d’autres¼) de parents satisfaits de l’activité professionnelle de Mr Chérel, et dans lesquelles vous avez pu mesurer le bien être, l’épanouissement et le développement de nos enfants. Vous avez, par votre décision, brisé un ressort, le lien affectif de nos enfants avec leur instituteur, dont on observe maintenant les conséquences¼.Les enfants posent beaucoup de questions à leurs parents, mais aussi à leur « enseignante-remplaçante » sur la disparition brutale de Mr Chérel (décès ? maladie? ¼) Par deux fois un élève de la classe a confié à son père « qu’il avait rêvé que Mr Benoît revenait ce matin à l’école ». Il règne aux heures de fin de classe une agitation et un désordre auquel nous n’étions pas habitués. Mr le Maire a dû être attristé que l’étagère neuve servant à déposer les sacs vienne d’être cassée lors d’une de ces sorties « houleuse »¼

Pour conclure, vous comprendrez Mr l’Inspecteur d’académie de Vaucluse que nous ne pouvons cautionner votre décision, encore moins voir Mr Chérel « disparaître » de notre école et que nous demandons vivement à être entendus . Il est temps que le dialogue, la raison et la justice s’instaurent plutôt que l’épreuve de force que nous serions obligés d’engager dans le cas d’un refus total de votre part. Il nous semble que Mr Chérel a fait un pas en avant en affirmant (et nous en sommes garants) qu’il acceptera les enfants de deux ans et renoncera à briguer le poste de directeur de l’école de Jonquerettes, à votre tour, vous avez la possibilité et l’opportunité de faire un pas en avant ¼

En souhaitant vivement la fin de ce conflit et pour le bien-être de la classe de Mr Chérel, nous vous prions de croire, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, à l’expression de notre respectueuse considération.

Les parents

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